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La fabrication

L'idée de ce site m'est venue le jour où j'ai pris la décision de vendre ma collection. Décision prise la mort dans l'âme lorsque je cherchais à me procurer de l'argent par tous les moyens, dussé-je me séparer d'objets très personnels, comme cette pile de vieux journaux.

Les 111 numéros trainaient sous mon lit, rangés soigneusement mais à portée de main pour des relectures occasionnelles. Un jour je me dis que, compte tenu de l'âge historique et par conséquent la rareté de certains numéros, je pourrais peut être en tirer un bon prix. Je pense donc à les mettre en vente et, pourquoi pas, au plus offrant sur un site bien connu.

Mais je sais que, malgré tout le soin que j'y apporterai, l'annonce ne mettra jamais suffisamment en valeur les précieux numéros. Je sais aussi que je peux placer un lien sur celle-ci pour diriger les acheteurs éventuels vers d'autres pages en rapport avec l'objet de la vente. Alors me vient l'idée, mon expérience aidant, de bricoler mon propre site Internet, vite fait bien fait, pour présenter à ma façon la collection. Je mûris cette idée pendant 2 ou 3 jours, histoire de ne pas me lancer à l'aveuglette. J'en parle autour de moi, pour imaginer quelle sera la réaction des internautes et, devant les moqueries et la désapprobation générale, je décide de me lancer.

Petits secrets

Je commence par numériser les couvertures. Etape relativement simple mais fastidieuse. Dans la foulée je numérise les sommaires. J'avais commencé par les noter sur un carnet mais je me suis vite rendu compte qu'il m'aurait fallu plusieurs vies pour en venir à bout. Le logiciel de reconnaissance de texte s'en sort plutôt bien mais il faut quand même que je retravaille un peu le contenu des fichiers pour exploiter le texte comme il faut. J'écris un bout de code vite fait sous MS Access® qui servira de base intermédiaire. La fonction lit les fichiers du scan et les intègre dans une table. Ensuite j'injecte le tout dans une base MySQL® (prononcer "maillescuelle", devant les filles). Jusque là, tout va bien. Je fais moins le malin quand je m'aperçois que l'OCR* a parfois eu le hoquet ou que les noms des auteurs ne sont pas toujours orthographiés de la même façon. Alors je vérifie plusieurs fois les originaux, ce qui me prend un temps fou car que je les manipule avec infiniment de précautions.

* Abréviation anglaise d'un logiciel de reconnaissance de texte. (Je sais, ça impressionne au début)

Vient ensuite le moment d'attaquer la construction du site. Je mets très vite au point une charte graphique mais je tâtonne presque trois mois durant sur la composition, et en particulier sur la page de présentation des numéros. Je fais, je défais, je refais, des dizaines de fois, jusqu'à épuisement (si ça vous amuse, voici quelques essais). Un beau jour, je place le logo et le menu dans la bannière. Et là, d'un coup, tout me semble évident. La mise en page devient résolument verticale, à la manière d'un blog. Les autres pages ne tarderont pas à suivre le mouvement sauf celle de l'accueil qui me donne encore du fil à retordre car l'image avec laquelle j'avais prévu de l'illustrer ne colle pas vraiment. Inutile d'insister, je préfère remettre ça à plus tard.

J'attaque alors les problèmes de fond, notamment le fonctionnement de la liste des albums. L'affichage des numéros en planche de vignettes est un petit casse-tête. La dernière rangée n'est pas forcément complète et il faut donc créer des cases vides. Le tout dynamiquement bien sûr, puisque les informations sont lues dans une base de données (sinon je ne serai pas là, en train de pleurnicher). Pour corser un peu le tout, je mets en place des options pour choisir le nombre de numéros affichés par page et, cerise sur le gâteau, regrouper les numéros par année.

Il faut dire que, non content de me rajouter du boulot, je travaille avec un simple petit éditeur de code HTML. Autant dire avec ma b... et mon couteau. Pas vraiment par plaisir mais surtout parce que je n'ai pas les moyens de m'offrir un logiciel digne de ce nom. Et puis j'aime bien savoir ce que je fais. Les usines à gaz du genre de Dreamweaver vous mâchent le boulot mais polluent votre code d'instructions superflues. Bosser comme à l'âge de pierre rend mon travail plus fastidieux mais en contre partie, je garde le contrôle.

Bon. Avec le recul, je me dis que si j'avais appréhendé ne serait-ce qu'un dixième de la besogne qui m'attendait, j'aurais probablement fait d'autres choix. J'ai longtemps hésité par exemple avant de faire des menus "flottants". J'avais eu une très mauvaise expérience sur un autre site. Celui-ci fonctionnait très bien sous Internet Explorer mais avec Firefox la mise en page partait en vrille. Si vous ne respectez pas le W3C à la lettre, Renard de Feu ignore purement et simplement vos ordres. Je triturais mon code dans tous les sens mais je n'arrivais à rien. J'étais planté là devant mon écran et ma page de code. J'avais l'impression que toute la communauté du logiciel libre se payait ma tête. Quelques mois plus tard, lorsque je m'attaquai à MaCollec', ce fut pour moi l'occasion de laver l'affront.

Au moment d'attaquer la conception du moteur de recherche maison, je suis plutôt confiant. Peut être un peu trop. Les p'tits malins du web, s'il y en a parmi vous, se feront un plaisir de me rappeler que certains portails fournissent gracieusement leur propre moteur de recherche; qu'il suffit pour cela d'insérer un bout de code dans la page et que hop ! le tour est joué. Effectivement, vu sous cet angle, ça parait simple. Alors pourquoi diable me suis-je embarqué là-dedans ? Pour plusieurs bonnes raisons. Pour ne pas voir le logo du portail sur ma page, pour afficher la liste des résultats comme bon me semble et surtout pour contrôler la méthode de recherche et ce que je vais renvoyer.

Exit donc les moteurs de recherche "powered by". Je décide d'explorer les mécanismes internes de MySQL et je découvre des fonctions dédiées. La clause "AGAINST", par exemple, lorsqu'elle est bien exploitée, retourne les correspondances trouvées, avec le taux de pertinence. En découvrant cela, je pense avoir trouvé la solution. Je fonce tête baissée dans cette voie et je me vois déjà boucler ce chapitre. Mais je tombe sur un os, et de taille cette fois ci; la méthode citée plus haut exclut par défaut les mots de moins de 4 caractères. 4 misérables petits caractères. Ca n'a l'air de rien mais en ce qui me concerne, c'est la fin du monde. Je m'explique; certains des chers auteurs de Fluide Glacial, ont des noms de trois lettres. Il y en a même un qui a un nom de deux lettres; cet empêcheur de tourner en rond c'est Mo de Julien & Mo / Cdm. Il existe une solution, un réglage dans MySQL qui permet de baisser la limitation à trois ou même deux caractères. Mais pour cela il faut avoir la main sur l'administration du serveur et dans le cas d'un hébergement gratuit ou mutualisé, c'est niet. Je pourrais enfin laisser le fonctionnement tel quel et les auteurs exclus du résultat de la recherche, resteraient irrémédiablement dans l'ombre. Paix à leur âme. Mais c'est mal me connaître. Je gamberge deux semaines durant pour remédier à ce problème. J'erre parmi les 2 milliards de discussions consacrées à ce sujet, je tâtonne et je finis par mettre au point une méthode basée sur l'emploi de la fonction INSTR et sur les expressions régulières. Ces dernières, lorsqu'on commence à les maîtriser, vous ouvrent les portes de l'univers. C'est miraculeux ce qu'un astérisque, un dollar (le signe, pas le billet... quoique) et 2 crochets bien placés peuvent faire. Je teste, je règle quelques détails et je boucle, enfin, ce chapitre.

Il est temps de revenir à la page d'accueil. J'essaie de prendre le problème à l'envers. Dès le début de mes travaux, je m'étais imaginé la présentation des différents sujets sous forme de rubriques. En faisant abstraction de l'image des 2 docteurs, je me dis alors que je pourrais très bien organiser les différentes rubriques sous forme de cases. Et c'est là que, de fil en aiguille, m'est venue l'idée de la page de BD. Je me suis demandé bien sûr, après coup, si quelqu'un d'autre n'avait pas eu la même idée. Mais le temps m'a manqué pour vérifier. Donc, si j'ai plagié un autre site, personnel, institutionnel ou commercial, je présente ici mes plus plates excuses aux auteurs bafoués et je déclare en toute bonne fois que ce n'était pas intentionnel.

Avant de pouvoir mettre la touche finale à mon site, je dois rédiger les autres pages comme celles de la petite histoire, celle des droits d'auteurs à laquelle je tiens beaucoup, la traditionnelle page des liens et enfin la page contact qui je dois l'avouer m'a beaucoup amusé.

Les dernières étapes consistent à placer les mentions de copyright aux abords des images et dans les pieds de pages. Il faut savoir qu'à ce stade, c'est à dire presque à terme, je ne suis pas sûr de pouvoir mettre mon travail en ligne. Si les patrons ou les auteurs de Fluide Glacial refusent sa publication, je m'inclinerai sans aucune forme de protestation. Ca peut paraître idiot mais c'est comme ça. J'ai fait ce site par plaisir et s'il ne doit jamais être diffusé, le seul regret que j'aurais sera de ne pas pouvoir partager mon amour de la revue avec d'autres internautes.

Les ultimes finitions auxquelles je vais m'atteler, représentent le pire cauchemar des webmasters. Elles consistent à s'assurer de la compatibilité du site avec les différents navigateurs du marché. Attention, je ne parle pas des problèmes rencontrés plus haut comme celui du menu flottant. Je parle uniquement de l'affichage. Pour qu'un site garde plus ou moins le même aspect d'un browser à l'autre, il faut jouer sur certains détails et le plus souvent sur quelques malheureux pixels de marge. De plus, contrairement à ce que croient la plupart des internautes, ce n'est pas 2 mais 5 navigateurs qui se partagent la toile. A côté des incontournables Internet Explorer et Firefox, Safari est le navigateur officiel sur MAC, Opéra est exploité sur la WII et le petit dernier, Chrome, a l'intention de prendre une bonne part du marché. 5 navigateurs donc, 5 façons plus ou moins différentes d'afficher une même page et donc, 5 cas à traiter pour obtenir le même rendu à l'écran. Ce qui fait presque 5 fois plus de boulot. Merci les gars.

De la belle ouvrage

Lorsque j'ai commencé la fabrication du site, en août 2008, j'estimais qu'il me faudrait environ 1 mois pour en venir à bout. Au final il m'aura fallu 1 an et, en dehors d'une petite pointe de satisfaction tout ce qu'il y a de plus naturelle, les conséquences de mon travail furent tout à fait inattendues. En effet, j'étais parti pour vendre ma collection mais je n'avais pas prévu qu'en parcourant tous ces numéros et en les associant immanquablement à certaines périodes de ma vie, des tas de souvenirs personnels remonteraient à la surface. J'avais l'étrange sentiment que cette pile de vieux journaux renfermait une partie de ma jeunesse et au bout de quelques semaines de labeur, je n'avais plus aucune envie de m'en séparer*. Bien sûr, pour n'importe quel internaute, ce site restera une banale expo de ma collection. Mais en ce qui me concerne c'est bien plus que cela. C'est une façon de me raconter, de raconter mes jeunes années. Un peu comme ces vieux albums dont les photos sans légende gardent tout leur mystère... snif.

* C'est le moment de verser une petite larme.

       

Le Webmaster

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© ¹ Image extraite de la couverture du n°126 (décembre 1986) dessinée par GOOSSENS.

© ² Image extraite de la couverture du n°149 (novembre 1988) dessinée par GOOSSENS.

© ³ Image extraite de la couverture du n°195 (Septembre 1992) dessinée par SOLE.
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